Lu !
VOici mon ptit bg, doit manquer quelques noms, et la fin est moins développée
Vos remarques sont les bienvenues
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Fondhuil, fils de Lomalas (chasseur) et de Calidda, issue de la petite bourgeoisie, fut dès son enfance délaissé. Son père, peu présent, était un homme solide, mais peu porté sur l'éducation des enfants. Ses connaissances, acquises après de nombreuses années de vie dans d'obscures forêts, faisaient de lui un des meilleurs chasseur du royaume, et constituaient une base de savoir incommensurable pour Fondhuil. Malheureusement, ce dernier ignorait tout de son père et ne se rendit pas compte à temps de la qualité des enseignements de celui ci. Calidda, sa mère avait été habituée à déléguer ce "travail" à une servante, perpétrant ainsi les traditions familiales issues de nombreuses générations de bourgeoisie. Un des aïeuls de Calidda avait eu la chance de profiter d'une rente non négligeable sur l'exploitation de champs de Poires rouges dans la province de Valoren. Il avait pu, grâce à ses gains, acheter, en ville, des habitations assez imposantes et les louer aux petits marchands du coin. C'est ainsi que, profitant d'une aussi bonne situation, la famille s'enrichit pendant de nombreuses décennies, permettant à la famille d'atteindre une niveau social correct, et d'abandonner la culture. Calidda descendait donc d'une famille assez aidée, habituée à mener une vie calme et facile, éloignée de la rigueur du travail manuel. C'est ainsi que dès son plus jeunes âge, Fondhuil fut délaissé par sa mère, et dû s'habituer à l'absence de son père, trop peu présent, il prit l'habitude de s'isoler dans la nature, partant la journée au lieu d'étudier, afin de découvrir les terrains alentours, bois et collines, espérant comprendre la vie que menait son père.
Son père mourut quand il était encore adolescent et ne lui laissa pour seul héritage que sa mère et leur petit domaine. Les effets personnels de son père furent rassemblés dans un coffre de la maison familiale et ainsi fut caché un bien à la valeur inestimable, le livre de chasse de Lomalas, écrit par l'homme tout au long de sa vie afin de constituer pour son enfant une trace écrite de ses compétences, connaissances. C'est Calidda qui avait de son plein grès dissimulé cet ouvrage, en pensant ainsi protéger Fondhuil du même destin que son père. Aucun récit ne fait mention exacte des circonstances de cette mort, mais d'après certains indices recueillis par Gebor, un ami du père, Lomalas avait été victime d'une ruse orque. Malgré ses aptitudes à contourner ce genre de piège, et à détecter les sentinelles et autres espions il avait été dépassé par le nombre et n'avait pu fuir. Apprenant cela par Gebor, malgré l'interdiction de Calidda, Fondhuil fit des orques ses ennemis jurés et se promit de redoubler de courage, de vaillance et de force lorsqu'il viendrait à en rencontrer.
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Fondhuil en savait trop, et sa vie à la maison lui déplaisait trop, il prit donc la route, pour une destination inconnue. Il appris à connaître la nature et regretta, au début, de ne pas avoir suivi certains enseignements de son père qui lui auraient été fort utiles tout en se promettant de revenir un jour afin de mieux comprendre son père et sa vie. Ainsi devint il rôdeur, silencieux et solitaire. Usant de la ruse pour se cacher, de sa vue pour détecter les ennemis, les bêtes, ainsi que ceux qui le prenaient en chasse. Son statut de demi elfe lui permettait de profiter d'une meilleure vue, notamment la nuit, et il apprit à pister ses proies sur de très longue distance, si fiant aux odeurs, aux traces, au sens de l'herbe, au vent et aux bruissements lointains. Même la rencontre avec un animal à priori sauvage ne l'effrayait plus, il arrivait à comprendre les bêtes et à les calmer, à les stopper et dans une certaine mesure à instaurer une sorte de communication passive, développant ainsi une aptitude possédée par les rôdeurs mais ignorée de nombres d'humains, appelée empathie sauvage par ceux qui en firent l'expérience.
Mais, un mauvais jour, après une longue marche, l'attaque rapide d'une bête sauvage l'obligea à rejoindre le village le plus proche afin d'y quérir soins et nourriture. C'est alors qu'il découvrit une petite bourgade, forte de quelques centaines d'habitants, placée sur le flan de la vieille montagne de Kenar. Les habitants du coin, peu habitués aux nouveaux venus furent surpris mais s'accommodèrent de Fondhuil assez vite.
Ce dernier, convalescent, se mis au travail pour un des modestes fermiers du coin et passa ainsi quelques années à Tosil. Son aide au fermier lui rapportait peu, mais c'était suffisant pour vivre.
Au fil des ans, il apprit à se battre avec le fils de Merobo, son employeur et tous deux devinrent amis et passèrent leur temps à croiser le fer dans la cour arrière de la ferme, quand ils ne travaillaient pas au champs. Higo était d'un âge proche de Fondhuil, mais n'avait pas connu la même émancipation que ce dernier, il paraissait donc moins mature et ne comprenait pas le mode de vie qui était celui de Fondhuil, qui évitait donc d'étaller son passé devant tous, afin de garder un certain anonymat relatif quand à ses origines maternelles et sa provenance.
Avec les années, Fondhuil pris goût à cette vie sédentaire, et commença à oublier sa vie d'autrefois, ce n'est qu'à la mort de Merobo qu'il réalisa qu'il avait passé trop de temps en communauté, et que la nature lui manquait. Il reprit donc la route, laissant Higo reprendre la ferme de son père, et laissant derrière lui un petit bout de son histoire.
Après ce trop grand éloignement de la nature, Fondhuil ressenti le besoin de retrouver ce qu'il avait perdu, d'explorer les forêts, les monts et les plaines des contrées voisines; de retrouver les bêtes, les espèces cachées au fond des contrées verdoyantes et de goûter à nouveau au contact du vent du soir sur le sommet des arbres et de la douceur du soleil sur l'adret des montagnes de NAME.
Retournant dans sa province natale, il se remémora NAME et décida de retourner dans son ancienne maison afin de découvrir ce que son père avait emmené avec lui. Il parvint donc à NAME et entreprit de retrouver la maison de sa mère; c'est alors qu'il appris qu'elle avait déménagée et que l'ancienne maison était en ruine, suite à un effondrement fortuit dû au poids des ans sur la vieille charpente. Il s'introduisit donc dans la dite ruine et parvint jusqu'au coffre. Enfin, ce qu'il en restait. En effet, dans l'effondrement, le coffre s'était répandu, et Calidda n'avait récupéré qu'une partie des effets présents. C'est alors que sous un tas de poussière il découvrit des pages, qu'il supposa extraites du recueil de son père.
Sans avoir recontré quiconque et sans être embêté, il s'extirpa des ruines et sortit de la ville afin d'étudier au calme le manuscrit tant désiré. Son père avait fait là une œuvre admirable: étaient classifiés les animaux, par type et par taille des régions visitées, avec pour chaque des anecdotes, des récits de chasse, des méthodes de poursuite, et moulte observations sur la vie et le fonctionnement des créatures. Fondhuil trouva également quelques cartes en mauvais état représentant des mines et forêts de Valoren. Mais le peu de pages extraites ne contenaient qu'un misérable aperçu de la richesse des enseignements de NAME, mais permirent à son fils d'en connaître bien plus sur son environnement qu'il n'avait pensé possible d'en apprendre.
Ayant atteint la contrée de Valoren, il sentit malgré tout que ses habitudes changeaient, il supportait moins la solitude et ressentait le besoin de voir des gens, rencontrer des amis, des compagnons, et de trouver un peu d'argent pour se rhabiller. C'est ainsi qu'il entendit parler, au détour d'un chemin, de la saison des récoltes. Tous les villages alentours récoltaient les poires et employaient autant de monde que possible. Fondhuil prit la décision de rallier le plus proche village: Tatsiran. Il se fit engager et commença à travailler dans les champs, comme de nombreux autres hommes.